La prise d’ « analgésiques » ou d’ « antidouleurs » est le moyen le plus simple de se débarrasser d’un mal de tête ou d’une douleur corporelle. Mais avez-vous déjà essayé de savoir comment fonctionnent les analgésiques ? Comment les analgésiques savent-ils où se trouve la douleur ? Lisez cet article pour connaître les réactions qui se produisent à l’intérieur du corps lorsque vous prenez un antidouleur.
La sensation désagréable de « douleur » est le principal symptôme de presque toutes les affections médicales. Des études montrent qu’, la « douleur » est la raison la plus courante pour fixer un rendez-vous avec un médecin. Le système nerveux joue un rôle important dans le déclenchement de la sensation de « douleur ». Les douleurs dorsales, abdominales, du genou, de la poitrine ou de l’œil, les douleurs dues à une fracture, etc. sont assez courantes. La douleur peut être légère ou sévère, constante ou intermédiaire, elle peut être ressentie dans une zone particulière ou sur tout le corps, ou encore être aiguë ou chronique. Quel que soit le type et la cause de la douleur, celle-ci peut nuire considérablement à la qualité de vie. On peut prendre un analgésique pour se débarrasser de la douleur. Si vous vous demandez comment fonctionnent les analgésiques et comment ils savent où se trouve la douleur, alors voici quelques informations importantes pour vous.
Comment les antalgiques trouvent et ciblent la douleur ?
Les médicaments qui permettent d’obtenir une analgésie (absence de sensation de douleur sans perte de conscience) sont appelés analgésiques ou antidouleurs, mais on ne sait toujours pas quelle est la réaction exacte qui se produit dans l’organisme après l’ingestion d’un antidouleur et comment il permet de soulager la douleur. Les scientifiques savent que différents médicaments agissent de différentes manières et contribuent à réduire la douleur et l’inflammation. Des études montrent que les analgésiques agissent sur les systèmes nerveux périphérique et central et permettent d’obtenir une analgésie topique ou systémique. Ils commencent généralement à agir lorsqu’ils atteignent la circulation sanguine par l’estomac (dans les 30 à 60 minutes).
Rôle du système nerveux dans la détection de la douleur
Lorsque vous ressentez la sensation de douleur, c’est en fait le « cerveau » qui perçoit les stimuli nerveux. Lorsqu’une partie de votre corps (organe, muscle, tendon, nerf, peau, etc.) est blessée, les terminaisons nerveuses (qui font partie du système nerveux périphérique) envoient un message au système nerveux central (cerveau, moelle épinière) et vous vous rendez compte que vous avez « mal » dans cette partie particulière. Les analgésiques inhibent le transfert du message au cerveau et empêchent ainsi le déclenchement de la sensation de douleur. Ils détectent le cheminement du message et annulent ce dernier.
Comment agissent les antalgiques ?
Des études montrent que lors d’une situation douloureuse, votre corps produit certaines enzymes appelées COX (cyclooxygénase) qui stimulent les cellules du corps à produire des « prostaglandines » qui provoquent fièvre, inflammation et douleur. Un paracétamol (le para-acétylaminophénol est connu sous le nom d’acétaminophène ) comme le Tylenol, et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme le Motrin inhibent la production des enzymes COX. Ainsi, ils contribuent à réduire la douleur. Le Tylenol agit sur la partie du cerveau qui contrôle la température tandis que les AINS aident à bloquer la production des enzymes COX dans le système nerveux périphérique et central. En plus de réduire la sensation de douleur, les AINS aident également à réduire l’inflammation. Les médicaments appelés « anesthésiques » éliminent la sensation et vous ne ressentez plus du tout la douleur. Les médicaments opioïdes (analgésiques narcotiques qui contiennent des formes naturelles ou artificielles d’opium) agissent aussi sur le système nerveux central et provoquent des effets semblables à ceux des opiacés. Certains analgésiques opioïdes (comme le Tramadol) agissent sur les récepteurs opiacés humains. Ils déclenchent la libération de sérotonine et bloquent la recapture de la norépinéphrine.
Vous avez dû remarquer que les antalgiques ne traitent pas la cause de la douleur. Ils ne font que masquer la douleur afin que vous puissiez poursuivre vos activités sans plus ressentir de douleur. Le type et la dose de l’analgésique sont déterminés par le type de douleur et le type de traitement requis. La codéine, la péthidine et la morphine sont des exemples courants d’analgésiques narcotiques qui sont recommandés en cas de douleur intense. Ils doivent être pris à court terme. Les analgésiques non narcotiques comme l’aspirine et l’ibuprofène ne doivent par ailleurs être pris qu’occasionnellement. Certains médicaments contiennent une combinaison d’éléments narcotiques et non narcotiques. Comme vous cherchez à savoir « comment fonctionnent les analgésiques », il est tout aussi important de connaître les « effets secondaires des analgésiques ».
Les antidouleurs peuvent avoir un effet négatif si vous ne suivez pas les instructions de votre médecin. Une consommation excessive d’AINS peut entraîner des ulcères gastroduodénaux, une insuffisance rénale, des problèmes d’ovulation, des problèmes rénaux ou hépatiques, une irritation de l’estomac et parfois aussi des saignements. En outre, l’utilisation continue d’analgésiques peut entraîner une dépendance. Si une personne qui prend des analgésiques pendant plusieurs jours arrête soudainement des prendre, elle peut se sentir mal pendant une courte période. Les symptômes de la dépendance aux analgésiques comprennent l’envie de consommer des médicaments, le besoin d’augmenter la dose, l’irritabilité accrue, le retrait social, etc.
On peut conclure que les analgésiques ciblent la douleur et contribuent à l’atténuer, mais qu’ils peuvent affecter la fonction de divers organes, s’ils sont pris en quantité excessive ou sur une période prolongée. La « douleur » permet en fait de protéger les organes blessés, car en l’absence de « douleur », vous continueriez à utiliser la partie blessée et vous vous retrouveriez dans une situation grave. Ainsi, votre corps vous envoie un signal et vous avertit d’utiliser la partie en question avec précaution. Sinon, comment vous rendriez-vous compte que la position nécessite une attention médicale rapide ? La douleur est donc nécessaire pour protéger la partie endommagée pendant sa guérison. L’expérience de la douleur aide à éviter les conjonctures qui pourraient endommager les parties du corps. Ainsi, ne prenez des antidouleurs qu’en cas de nécessité et consultez votre médecin avant de prendre un antidouleur.